Le photographe Gérald BloncourtLe photographe Gérald Bloncourt

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J’ai pris parti : je ne suis pas un marchand de photographies, je suis un franc-tireur de l’image

Gérald Bloncourt

 

 

 

Visages au Portugal de rald Bloncourt.

« J’ai parcouru ces régions où naquirent les grands découvreurs du Monde, Henri le navigateur, Vasco de Gama… J’ai vu les sordides bidonvilles des bas-fonds de Lisbonne… J’ai suivi les routes de l’immigration… J’ai vécu les rendez-vous des passeurs clandestins de Porto, monté les chemin de Chaves, parlé avec le petit berger au manteau de paille, goûté l’aurore dans les Pyrénées, goût d’hiver, de pleurésie, d’angoisse… Je me suis mêlé aux longues files d’attentes en gare d’Hendaye… Ici, derrière chacun de ces visages il y a le Portugal, son demi-siècle d’obscurité, de misères, d’oppression… »

 

Entre ciel et terre (carnet de notes de voyages) de rald Bloncourt.

« Ce 2 mai 1974, je reviens de Lisbonne… Je ramène un œillet rouge… un des centaines de milliers d’œillets rouges du premier mai de la liberté… je rentre les mains pleines de toutes ces mains tendues… Peuple tranquille et bon, travailleur et honnête, tu viens de mettre à bas – avec tes fils, soldats, ouvriers, paysans, tes militants torturés – le régime fasciste de Salazar et de son successeur Caetano… Je rentre avec encore des larmes de joie… Avec la confiance de l’espoir, cueilli aux coins de toutes ces rues où l’on n’en finit plus de se retrouver. »

 

Le regard engagé. Parcours d’un franc-tireur de l’image de rald Bloncourt.

L’époque de la guerre d’Algérie a été pour moi un prodigieux vivier d’images. Les manifestations succédaient aux manifestations, les grèves aux grèves. Je découvrais à mon grand étonnement, le racisme gangrénant des couches de la population laborieuse. Infectant quelques fois d’autres immigrées ou enfants d’immigrées qui se considéraient “plus français” que les arabes parce qu’eux-mêmes européens.

Une de mes façons de lutter contre cette xénophobie était de montrer dans toute leur humanité, ces femmes algériennes ou portugaises s’occupant de leurs enfants, luttant pour maintenir la propreté dans leurs bidonvilles boueux. Je m’efforçais de présenter ces ouvriers travaillant à l’édification d’immenses constructions. Je photographiais leurs visages souvent sympathiques, affables, suscitant le respect. La qualité de leurs efforts et la beauté de leurs gestes. Les risques pris aussi. J’essayais d’illustrer l’idée que nous faisions tous partie de la même société dans laquelle nous devions tous nous côtoyer, nous accepter et nous estimer”.

 

Le photographe de mon enfance par José Vieira

Un jour, j’ai rencontré l’homme qui a photographié mon enfance. Il s’appelle Gérald Bloncourt. Il est né en Haïti et moi au Portugal. Nous vivons en France, Décidément il y a de plus en plus d’étrangers dans le monde.

C’est un moment rare que de mettre des images, des photos sur des souvenirs d’enfance toujours fuyants. Les photos viennent réveiller notre mémoire, la provoquer, la taquiner, lui donner des frissons. C’est un moment d’une nostalgie douce et réparatrice. Les ruptures s’estompent entre passé et présent. A ce moment-là, une histoire se reconstruit dans notre imaginaire. C’est notre histoire. A la lumière des photos, nous avons existé.

Notre mémoire ne nous a pas trahis, les photos la réconfortent. A la lumière des photos, nous pouvons raconter à nos enfants comment c’était un bidonville avec de la boue par terre. Ou les quais d’une gare parisienne un jour si froid de l’hiver 1965. Comment c’était “douce France, cher pays de mon enfance” sous la dictature de la “préfecture, service des étrangers”. 

A la lumière des photos de Gérald Bloncourt, j’ai retrouvé mon enfance en transit à Hendaye, débarquant à Austerlitz en direction d’un bidonville quelques part dans la banlieue au pied d’une muraille d’immeubles et de tours. J’ai retrouvé les photos qui manquent  à mon album de famille, à ma mémoire collective. Des milliers de gens en fuite traversent ses photos. J’y ai vu la violence qui est faite à ceux qui partent.

 

Pour visiter l’exposition cliquer ici

J’ai pris parti : je ne suis pas un marchand de photographies, je suis un franc-tireur de l’image

Gérald Bloncourt

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2 réponses sur “Le photographe Gérald BloncourtLe photographe Gérald Bloncourt”

  1. Merci pour cet immense travail de refonte du site! Suggestion pour cette page: Y aurait-il un moyen graphique pour distinguer le témoignage de José Vieira des extraits et de la parole de Gérald Bloncourt? Peut-être enlever la signature José Vieira en fin de page et la mettre entre parenthèses, otut de suite après le titre, comme ceci: Le photographe de mon enfance (extraits du témoignage de José Vieira)? Sinon, de petites coquilles dans le texte du témoignage:
    – Nous vivons en France. (ligne 2)
    – frissons. (ligne 5)
    – , nous avons existé. (ligne 8)
    – Comment c´était, cette « douce France… » (ligne 10)
    – Gérald (ligne 12)
    – quelque part dans la banlieue au pied… (ligne (ligne 13)
    – est faite (ligne 15)

  2. a toute la famille et amiEs de ce grand photographe que viens de nous laisser mes condoléances.Ces photos vont rester entre nous et Memoire Vive certainement continueras a divulguer son œuvre.

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