Changer la vie, la vie et l’œuvre de José Mario Branco »‏

« Changer la vie, la vie et l’œuvre de José Mario Branco » » est un long métrage documentaire réalisé par Pedro Fidalgo et Nelson Guerreiro. Sélection Officielle de IndieLisboa (Section IndieMusic)
Sélection Officielle de MuviLisboa (Prix du Public – Grand Prix de Canal Q)
Sélection Offielle du Festival de Cinéma Luso-Brasileiro (Section Transversalités) ​ Synopsis : A 72 ans, José Mario Branco demeure un homme engagé, auteur-compositeur-interprète, c’est un artiste qui a toujours considéré la musique et les chansons comme une arme (« A cantiga é uma arma »). Engagé depuis ses plus jeunes années contre la dictature de Salazar, José Mario Branco connaît, à 20 ans, la torture et la prison. En 1963, fuyant la guerre coloniale et la police politique, il prend le chemin de l’exil et arrive en France. Au cours de ses onze années à Paris, il s’impose comme un des grands noms de la chanson portugaise, engagée et militante. Ses disques circulent clandestinement au Portugal. A cette époque, il signe également les arrangements de nombreux morceaux, dont le fameux « Grândola, Vila Morena » de José Afonso qui deviendra quelques années plus tard le signal de la révolution des Œillets. Le 25 avril 1974, le coup d’État du Mouvement des Forces Armées met fin à 48 ans de dictature au Portugal. Le peuple envahit les rues de Lisbonne et dans les jours qui suivent, les prisonniers politiques sont libérés et les exilés reviennent au pays. Tout semble possible. Tout est à imaginer. Un nouveau Portugal est à construire. C’est dans ce climat de liesse que José Mario Branco, de retour au Portugal, fédère les talents des artistes engagés pour aller porter les idéaux de la révolution aux quatre coins du pays… Au travers du portrait de cet artiste, ce documentaire témoigne du parcours singulier d’un homme dont l’itinéraire se confond avec l’histoire récente du Portugal et ouvre la réflexion sur l’engagement… hier et aujourd’hui. [youtube]https://youtu.be/UR2xMCZ0xBQ[/youtube]

Guerra ou Paz de Rui Simões (2012)

Entre 1961 e 1974, 100.000 jovens portugueses partiram para a guerra nas ex-colónias. No mesmo período, outros 100.000, saíram de Portugal para não fazer essa mesma guerra. Em relação aos que fizeram a guerra já muito foi dito, escrito, filmado. Em relação aos outros, não existe nada, é uma espécie de assunto tabu na nossa sociedade. Que papel tiveram esses homens que « fugiram à guerra » na construção do país que somos hoje? Que percursos fizeram? De que forma resistiram? From 1961 to 1974, 100.000 young Portuguese men went to war in the ex-colonies. At the same time, another 100.000 left Portugal to avoid that same war. About the ones who made the war a lot has been said, written and filmed. About the others nothing has been said, it is a sort of taboo of our society. What role did the men who « escaped the war » in the creation of the country we live in now? In what way did they resist? If there is an image of the unknown soldier, this film tries to show that other unknown man who refused to be a soldier.
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LE PRINTEMPS DE L’EXIL de film de José Vieira

LE PRINTEMPS DE L’EXIL 
Un film de José Vieira  – 52 minutes en DVD.
Le printemps de l’exil est l’histoire de trois hommes qui ont fui le Portugal dans les années 60 parce qu’ils refusaient d’être enrôlés dans une guerre coloniale. Ils se sont connus à Paris et ont participé activement au mouvement de mai 68. À travers le récit de leurs luttes contre la dictature de Salazar, ils racontent le pays d’où ils venaient, l’oppression qui sévissait au Portugal. Après la chute de la dictature le 25 avril 1974, ils sont revenus à Lisbonne. Dans les archives de la PIDE, la toute- puissante police politique, nous retrouvons leurs noms : José Mario Branco, Vasco de Castro et Fernando Pereira Marques. Les traces de leurs chansons, de leurs pièces de théâtre, de leurs journaux et dessins, retrouvées dans les archives en France, témoignent du combat qu’ils ont mené contre le fascisme. 

Manuel Madeira – Chroniques d’immigrésManuel Madeira – Chroniques d’immigrés

Titre/Título: Chroniques d’Immigrés, Crónica de Emigrados

Origine/Origem : France (FR), Portugal (PT)

Année/Ano: 1980

Description matérielle/Descrição material: 16 mm, 130 mn, N/B (P/B)

Production/Produção: Yvette Tessaro

Distribution/Distribuição: L’Oeil Etranger

 Réalisation/Realização: Manuel Madeira

Scénario/Argumento:

Interprétation/Interpretação : Association/Associação Portugal Novo de Colombes

Sinopsis/Sinopse:

Les fleuves ont leurs sources et les arbres leurs racines”. Dans une zone de la banlieue de Paris à caractère urbain industriel, une communauté d’environ six cents travailleurs portugais immigrés crée une association qui a pour but de permettre à ce groupe social de s’exprimer et de s’affirmer. En parallèle avec l’organisation de leur présent, les immigrés élaborent également une réflexion sur leur passé de citoyens opprimés par un régime égoïste et despote qui les exclut violemment de leur patrimoine géographique et culturel. (Manuel Madeira)

suas nascentes e as árvores as suas raízes”. Numa das zonas urbanas e industriais que caracterizam os arredores de Paris, uma comunidade de cerca de seiscentos trabalhadores portugueses cria uma associação através da qual o grupo social se exprime e afirma. Paralelamente à organização do seu presente, os emigrantes elaboram igualmente uma reflexão em torno do seu passado de cidadãos oprimidos por um regime egoísta e déspota, que os excluiu violentamente do seu património geográfico e cultural. (Manuel Madeira).

Revue de presse

José Vieira – Barracas, dans « La Photo déchirée. Chronique d’une émigration clandestine » (film), 2001

Barracas

« Não mentia, não falava nas casas. Dizia que estávamos bem, era o paraíso (riso sarcástico). Não ia dizer… Pronto, comecei a trabalhar e a ganhar dinheiro. Interrupção do filho, que está ao lado : Mas porque é que você não dizia que vivia em barracas ? Resposta : Ah, não ia dizer isso, tinha vergonha de dizer isso. Porque aqui vivíamos numas casinhas de aluguer, mas numas casinhas muito arranjadinhas e lá vivia na maior desgraça do mundo. Nem quero pensar naquilo que vivi : 18 meses ! Depois não, depois pronto, fui para apartamento…. » (extraits du discours, en portugais, d’une femme interviewée dans le film)

 

Baraques

« Je ne mentais pas, je ne parlais pas des maisons. Je disais qu’on allait bien, que c’était le paradis (rire sarcastique). Je n’allais pas dire… Voilà, j’ai commencé à travailler et à gagner de l’argent. Le fils, qui est à côté, l’interrompt: Mais pourquoi est-ce que vous ne disiez pas que vous viviez dans des baraques? Réponse : Ah, je n’allais pas dire ça, j’avais honte de dire ça. Parce qu’ici, au Portugal, on vivait dans de petites maisons à louer, mais c’étaient de petites maisons très bien tenues alors que là-bas,  on vivait dans la plus grande misère du monde. Je ne veux même plus penser à ce que j’ai vécu: pendant 18 mois! Après, non. Après, je suis allée vivre en appartement… » (traduction)

Observations: José Vieira nous montre des scènes évoquant les terribles conditions dans lesquelles se déroulait le “Salto” (parcours obligatoire des émigrés clandestins), des images pénibles de la vie précaire dans les bidonvilles et des témoignages actuels de personnes qui furent obligées de rentrer au Portugal parce que leur maigre retraite ne leur permet pas de continuer à vivre en France. Dans ces récits viennent s’emboîter des images du temps du gouvernement fasciste et de sa propagande, afin de souligner la part de responsabilité qui lui incombe dans ce phénomène. La France n’échappe pas non plus au règlement de comptes, surtout en ce qui concerne les conditions d’accueil inhumaines et les difficultés administratives réservées aux immigrants – des lacunes volontaires ou involontaires qui finissent par précipiter bon nombre d’immigrants clandestins dans les bras des spéculateurs du travail clandestin et des marchands de sommeil. A ce propos, dans l’espace Cinémathèque, vous trouverez la fiche du film, un extrait du film, des extraits de presse.

Deux autres films qui abordent directement la question des bidonvilles parisiens du temps des « Trente Glorieuses » et qui sont également répertoriés dans l’espace Cinémathèque : Lorette et les autres (1973), de Dominique Dante, et Les gens des baraques (1996), de Robert Bozzi.

Barracas

« Não mentia, não falava nas casas. Dizia que estávamos bem, era o paraíso (riso sarcástico). Não ia dizer… Pronto, comecei a trabalhar e a ganhar dinheiro. Interrupção do filho, que está ao lado : Mas porque é que você não dizia que vivia em barracas ? Resposta : Ah, não ia dizer isso, tinha vergonha de dizer isso. Porque aqui vivíamos numas casinhas de aluguer, mas numas casinhas muito arranjadinhas e lá vivia na maior desgraça do mundo. Nem quero pensar naquilo que vivi : 18 meses ! Depois não, depois pronto, fui para apartamento…. » (extraits du discours, en portugais, d’une femme interviewée dans le film)

 

Baraques

« Je ne mentais pas, je ne parlais pas des maisons. Je disais qu’on allait bien, que c’était le paradis (rire sarcastique). Je n’allais pas dire… Voilà, j’ai commencé à travailler et à gagner de l’argent. Le fils, qui est à côté, l’interrompt: Mais pourquoi est-ce que vous ne disiez pas que vous viviez dans des baraques? Réponse : Ah, je n’allais pas dire ça, j’avais honte de dire ça. Parce qu’ici, au Portugal, on vivait dans de petites maisons à louer, mais c’étaient de petites maisons très bien tenues alors que là-bas,  on vivait dans la plus grande misère du monde. Je ne veux même plus penser à ce que j’ai vécu: pendant 18 mois! Après, non. Après, je suis allée vivre en appartement… » (traduction)

Observations: José Vieira nous montre des scènes évoquant les terribles conditions dans lesquelles se déroulait le “Salto” (parcours obligatoire des émigrés clandestins), des images pénibles de la vie précaire dans les bidonvilles et des témoignages actuels de personnes qui furent obligées de rentrer au Portugal parce que leur maigre retraite ne leur permet pas de continuer à vivre en France. Dans ces récits viennent s’emboîter des images du temps du gouvernement fasciste et de sa propagande, afin de souligner la part de responsabilité qui lui incombe dans ce phénomène. La France n’échappe pas non plus au règlement de comptes, surtout en ce qui concerne les conditions d’accueil inhumaines et les difficultés administratives réservées aux immigrants – des lacunes volontaires ou involontaires qui finissent par précipiter bon nombre d’immigrants clandestins dans les bras des spéculateurs du travail clandestin et des marchands de sommeil. A ce propos, dans l’espace Cinémathèque, vous trouverez la fiche du film, un extrait du film, des extraits de presse.

Deux autres films qui abordent directement la question des bidonvilles parisiens du temps des « Trente Glorieuses » et qui sont également répertoriés dans l’espace Cinémathèque : Lorette et les autres (1973), de Dominique Dante, et Les gens des baraques (1996), de Robert Bozzi.

Christian de Chalonge, O Salto, 1967

Titre/Título: O Salto Origine/Origem : France (FR) Année/Ano: 1967 Description matérielle/Descrição material: 35 mm, 1OO mn, N/B (P/B)

Production/Produção:

Diffusion/Difusão:

Réalisation/Realização: Christian de Chalonge 

Scénario/Argumento:

Interprétation/Interpretação : Ludmila Mikaël, Marco Pico, Antonio Passalia

Son/ Banda sonora: Luis Cilia

Photographie/Fotografia:

Genre/Género:

Sinopsis/Sinopse: Antonio, un jeune menuisier, décide  de venir à Paris où son ami Carlos, déjà installé, lui promet monts et merveilles. Il prend contact avec une organisation de passeurs, rassemble la somme convenue et avec d’autres émigrants quitte clandestinement le Portugal. En Espagne, ils sont interceptés par la police franquiste, mais Antonio réussit à continuer son voyage. Il rejoint un autre groupe d’émigrés et parvient enfin à Paris au terme d’un épuisant périple en camion. Antonio finit par trouver son ami Carlos, mais c’est pour découvrir qu’il est devenu un affreux négrier qui lui demande la somme 2.000 fr. pour lui procurer un certificat de séjour, un travail et un logement. N’ayant pas le choix, Antonio, accepte. Mais il a perdu au change. Alors qu’il était artisan menuisier et exécutait un travail intéressant, il devient en France un travailleur du bâtiment.

Extrait du film

Observations/Observações: La thématique du film reflète parfaitement les positions du P.C.F à cette époque sur le phénomène migratoire. Considéré par ce parti internationaliste, non comme un phénomène social et politique, mais plutôt comme “une ruée vers l’or”. Phénomène suscité par des ambitions individuelles de faire fortune. Leurs illusions aliénantes furent alimentées par des “affreux négriers sans vergogne” et des passeurs sans scrupules(voir le personnage de Carlos)qui profitent de l’ignorance d’une population en proie à la fièvre de “l’Eldorado”. Voilà le point de vue qui traverse tout le film soulignant constamment l’idée que l’immigration est un mirage pour une population qui s’expatrie dans le but de satisfaire des ambitions individuelles peu louables. Les profondes motivations qui animent cet exode massif, presque unique par son ampleur, dans  un laps de temps aussi court et en provenance d’un pays gouverné par une dictature fasciste semble secondaires. En nous présentant le personnage d’un artisan menuisier qui décide d’émigrer alors qu’il ne manque pas de travail, les auteurs écartent de leur thématique les deux causes fondamentales de l’immigration: la misère des paysans et la désertion des jeunes qui refusaient d’aller faire la guerre coloniale. (Manuel Madeira)

Prix/Prémios : Prix OCIC du Festival de Venise, 1967 ; Prix Jean Vigo

 Presse/Imprensa:

Le Canard enchaîné (06/12/1967), Combat (24/11/1967), Combat (03/12/1967), Le Coopérateur de France (23/12/1967), La Croix (10/12/1967), L’Express (04/10/1967), Le Figaro (07/12/1967), France catholique (22/12/1967), France nouvelle (29/11/1969), L’Humanité (29/11/1967), Les Lettres françaises (30/08/1967), Le Monde (02/12/1967), Nouveau Candide (09/12/1987).