50ème anniversaire de l’ODTI à Grenoble (annulé)

L’événement qui sera organisé à Grenoble du 17 au 20 septembre, à l’occasion du 50ème anniversaire de l’ODTI, (Observatoire sur les Discriminations et les Territoires Interculturels) association dans laquelle un groupe de portugais, déserteurs de la guerre coloniale ont participé très activement.

Le 18 septembre, une conférence sera organisée autour de la question de la désertion avec des chercheurs portugais, Sónia Ferreira et Miguel Cardina et des chercheurs français, spécialistes de la guerre d’Algérie et du Vietnam.
Du 17 au 20, il y aura une exposition dans laquelle sera inclue une partie du matériel de l’exposition de Mémoire Vive « Refuser la Guerre Coloniale », qui a été présentée en 2019 à la Maison du Portugal Cité Universitaire -Paris. Il y aura également, des archives de personnes et/ou associations de Grenoble ainsi que du matériel de l’Association AEP61/74 que Fernando Cardoso apportera de Lisbonne.

LE 18 SEPTEMBRE 2020 (ODTI Grenoble Salle à préciser)

La présence assurée de :

  • Claude JACQUIER et Manuel BRANCO
  • Tramor QUEMENEUR- historien français
  • Miguel CARDINA- historien portugais
  • Sónia FERREIRA- anthropologue portugaise
  • Francis FEELEY- parlera de l’insoumission à la guerre du Vietnam
  • Marc OLLIVIER – parlera de l’insoumission à la guerre d’Algérie
  • Fernando CARDOSO- parlera de l’insoumission à la guerre coloniale Portugaise

L’ODTI (Observatoire des Discriminations et des Territoires Interculturels) a été créé à Grenoble en 1970 avec le soutien de la municipalité, par des associations, des syndicats et des mutuelles, pour la défense de populations qui ne disposaient pas de droits sociaux et politiques, en particulier celles provenant des anciens empires coloniaux français et portugais. Selon son Directeur Claude Jacquier, son 50ème anniversaire ne sera pas une commémoration, mais le point de départ de « cinquante nouvelles années de construction d’un monde plus soutenable ».

Associaçao de Exilados Politicos Portugueses (AEP61-74) rassemble anciens déserteurs, insoumis et exilés politiques portugais en Europe. Organisation sans buts lucratifs, ouverte a des initiatives, aux défenseurs et activistes de ces principes. Son but consiste à publier les livres de la série « Exils », témoins d’exilés et déserteurs portugais, à recueillir et divulguer des mémoires de l’exil des années 50/70 du 20ème siècle, à créer, produire et soutenir des communications multimédia sur la même période, à appuyer et développer des initiatives pour la paix, pour les droits humains, et contre la guerre. En partenariat avec ECOS (Exilios, Contrariar O Silencio).

La 4ACG (Association des Anciens Appelés en Algérie et de leurs Amis contre la guerre) rassemble d’anciens appelés qui ont participé à la guerre d’Algérie et qui lui reversent leur pension militaire pour la faire servir à la paix et à la fraternité, en soutenant des organisations en Algérie, Palestine et Maroc. Elle regroupe aussi des déserteurs, des insoumis et des réfractaires emprisonnés ou exilés pour leur refus de participer à cette guerre. Elle a réalisé un livre de témoignages, et un film qui est utilisé dans ses interventions scolaires ou dans des projections publiques, et elle participe au programme de l’ONAC (Office National des Anciens Combattants) dans les lycées et collèges. La 4ACG organise aussi des voyages pour ses adhérents à la rencontre des Algériens et d’anciens combattants du FLN, ainsi que des voyages de jeunes.

Changer la vie, la vie et l’œuvre de José Mario Branco »‏

« Changer la vie, la vie et l’œuvre de José Mario Branco » » est un long métrage documentaire réalisé par Pedro Fidalgo et Nelson Guerreiro. Sélection Officielle de IndieLisboa (Section IndieMusic)
Sélection Officielle de MuviLisboa (Prix du Public – Grand Prix de Canal Q)
Sélection Offielle du Festival de Cinéma Luso-Brasileiro (Section Transversalités) ​ Synopsis : A 72 ans, José Mario Branco demeure un homme engagé, auteur-compositeur-interprète, c’est un artiste qui a toujours considéré la musique et les chansons comme une arme (« A cantiga é uma arma »). Engagé depuis ses plus jeunes années contre la dictature de Salazar, José Mario Branco connaît, à 20 ans, la torture et la prison. En 1963, fuyant la guerre coloniale et la police politique, il prend le chemin de l’exil et arrive en France. Au cours de ses onze années à Paris, il s’impose comme un des grands noms de la chanson portugaise, engagée et militante. Ses disques circulent clandestinement au Portugal. A cette époque, il signe également les arrangements de nombreux morceaux, dont le fameux « Grândola, Vila Morena » de José Afonso qui deviendra quelques années plus tard le signal de la révolution des Œillets. Le 25 avril 1974, le coup d’État du Mouvement des Forces Armées met fin à 48 ans de dictature au Portugal. Le peuple envahit les rues de Lisbonne et dans les jours qui suivent, les prisonniers politiques sont libérés et les exilés reviennent au pays. Tout semble possible. Tout est à imaginer. Un nouveau Portugal est à construire. C’est dans ce climat de liesse que José Mario Branco, de retour au Portugal, fédère les talents des artistes engagés pour aller porter les idéaux de la révolution aux quatre coins du pays… Au travers du portrait de cet artiste, ce documentaire témoigne du parcours singulier d’un homme dont l’itinéraire se confond avec l’histoire récente du Portugal et ouvre la réflexion sur l’engagement… hier et aujourd’hui. [youtube]https://youtu.be/UR2xMCZ0xBQ[/youtube]

Le Manifeste anti-colonial – Désertez avec vos Armes !

LE MANIFESTE ANTI-COLONIAL 
DESERTEZ AVEC VOS ARMES !
 
Textes de O communista
 
Extrait

 

 « Le mouvement anti-colonial a grandi rapidement. La jeunesse se mobilise contre les ordres de la bourgeoisie, contre les faux mythes de la « patrie » et de « l’honneur » à défendre sur les champs de bataille des colonies portugaises.
L’ampleur de cette action politique a créé un nouveau problème aux jeunes révolutionnaires: nous devons déserter toujours et en toutes circonstances. mais cela ne nous mettra-t-il pas définitivement dans une position d’éxil démobilisateur ? Les départs constants de militants pour l’étranger n’iront—ils pas affaiblir le combat que notre peuple mène aujourd’hui contre le capitalisme ?
Notre réponse à cette question est la suivante.
1) Le mot d’ordre « Désertons toujours et en toutes circonstances » correspond aux intérêts des communistes révolutionnaires. S’il n’y avait pas les milliers de réfractaires et de déserteurs, le gouvernement ne serait pas obligé d’allonger la durée, du service militaire, bien que les colonialistes sachent que c’est une mesure impopulaire qui groupe chaque fois plus de couches du la population contre leur politique.
En dehors de ça, toute autre agitation politique à l’intérieur de l’armée doit être fondée sur les principes de non collaboration à la guerre criminelle. »
Merci à http://arqoperaria.blogspot.fr pour cet article.
Le manifeste est en téléchargement ici.

Guerra ou Paz de Rui Simões (2012)

Entre 1961 e 1974, 100.000 jovens portugueses partiram para a guerra nas ex-colónias. No mesmo período, outros 100.000, saíram de Portugal para não fazer essa mesma guerra. Em relação aos que fizeram a guerra já muito foi dito, escrito, filmado. Em relação aos outros, não existe nada, é uma espécie de assunto tabu na nossa sociedade. Que papel tiveram esses homens que « fugiram à guerra » na construção do país que somos hoje? Que percursos fizeram? De que forma resistiram? From 1961 to 1974, 100.000 young Portuguese men went to war in the ex-colonies. At the same time, another 100.000 left Portugal to avoid that same war. About the ones who made the war a lot has been said, written and filmed. About the others nothing has been said, it is a sort of taboo of our society. What role did the men who « escaped the war » in the creation of the country we live in now? In what way did they resist? If there is an image of the unknown soldier, this film tries to show that other unknown man who refused to be a soldier.
[vimeo][/vimeo]

LE PRINTEMPS DE L’EXIL de film de José Vieira

LE PRINTEMPS DE L’EXIL 
Un film de José Vieira  – 52 minutes en DVD.
Le printemps de l’exil est l’histoire de trois hommes qui ont fui le Portugal dans les années 60 parce qu’ils refusaient d’être enrôlés dans une guerre coloniale. Ils se sont connus à Paris et ont participé activement au mouvement de mai 68. À travers le récit de leurs luttes contre la dictature de Salazar, ils racontent le pays d’où ils venaient, l’oppression qui sévissait au Portugal. Après la chute de la dictature le 25 avril 1974, ils sont revenus à Lisbonne. Dans les archives de la PIDE, la toute- puissante police politique, nous retrouvons leurs noms : José Mario Branco, Vasco de Castro et Fernando Pereira Marques. Les traces de leurs chansons, de leurs pièces de théâtre, de leurs journaux et dessins, retrouvées dans les archives en France, témoignent du combat qu’ils ont mené contre le fascisme.