En ces moments où l’on commémore la liberté durement conquise face au nazisme mais où l’avenir politique de l’Europe, après les élections, semble vaciller face aux replis nationalistes, la lecture de ce livre de mémoire, de témoignage et de poésie de Manuel Dias Vaz est sans doute opportune. Car à travers son travail, son militantisme et ses luttes au sein de l’immigration, Manuel Dias Vaz a consacré une grande partie de son existence au combat pour les droits et contre toutes les formes de discrimination. Son engagement se poursuit encore aujourd’hui, singulièrement à travers sa lutte en faveur de la mémoire et du rôle joué par le consul portugais Aristides de Sousa Mendes, le Juste, durant la 2e Guerre mondiale.
Manuel Dias Vaz, né au Portugal, est arrivé en France en 1964, fuyant le salazarisme et les guerres coloniales. Il a dirigé et a travaillé au sein de très nombreux organismes publics et associations, parmi lesquels le FASILD (Fonds d’aide et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations), la FASTI (Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés), le CLAP (Comité de liaison pour l’alphabétisation et la promotion) ; il a été membre fondateur de la CNHI (Cité nationale de l’histoire de l’immigration) et actuellement il préside le Rahmi (Réseau aquitain histoire et mémoire de l’immigration). Signalons encore que Manuel Dias Vaz a coordonné la publication récente de l’ouvrage « La communauté silencieuse : mémoires de l’immigration portugaise » et qu’il est titulaire d’un doctorat en Sociologie.
« Parfums de vie et de liberté » (éd. Quatorze, 2011) est constitué en grande majorité de poèmes, écrits soit en français soit en portugais. Exprimant les sentiments et les révoltes, les espérances et les rêves de son auteur, ces textes sont organisés en quatre grandes parties : « Fragments de mémoire de l’immigration », « Germes d’espoir », « Graines d’espérance » et « Le prix de la liberté et l’importance de l’amour ».
Dominique Stoenesco