Nous nous souvenons des années de boue

Communiqué de l’Association Mémoire Vive/Memória Viva à l’occasion de la projection du film « Le bateau en carton » de José Vieira à la FNASAT le 17/12/2013  

Ce film établi un certain parallèle entre les parcours d’immigration des portugais et algériens dans les années 60 avec celle des roms roumains aujourd’hui.

D’un bidonville à l’autre, les histoires se ressemblent et l’Histoire (celle qui dit avoir un grand « H ») semble se répéter pour ceux qui ne peuvent que chercher ailleurs ce qu’ils ne peuvent acquérir « chez eux ».

 Alors que Manuel Valls évacue à tour de bras les bidonvilles français, expulsant les dits inintégrables « ayant vocation à revenir en Roumanie et en Bulgarie », la misère la plus nue s’insinue au plus près de chez nous sans que nous ne voulions la voir. Combien de dizaines de milliers de roms vivent dans des bidonvilles ou dans la rue en France ? 15 000, 20 000 ?

Notre association a pour but de « recueillir et transmettre la mémoire de l’immigration portugaise dans un esprit d´échange et d’ouverture ».

Dans ce sens, nous affirmons que nous nous souvenons des « années de boue », de l’immigration clandestine et de l’exploitation.

Rappelons, par exemple, les bidonvilles de Champigny et de Nanterre qui comptaient respectivement 15 000 et 10 000 habitants.

La projection de ce film à la Médiathèque FNASAT-Gens du voyage est à la fois l’affirmation d’une solidarité avec les populations expulsées comme une critique directe à la politique migratoire de Manuel Valls.

Nous ne serons jamais intégrables à la société que nous dessinent les Sarkozy, Hortefeux ou Valls !

 1107-B22a- Petites immigrées

Une réponse sur “Nous nous souvenons des années de boue”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *